Protéger ses dernières volontés
Il y a plusieurs façons d’enregistrer ses dernières volontés : par testament, par courrier, grâce à un contrat obsèques. Si vous n’avez pas prévu de contrat auprès d’un service funéraire pour l’organisation de vos obsèques, vous pouvez rédiger vos volontés sur un document écrit de votre main. Si celui-ci comporte plusieurs pages, numérotez et apposez sur chacune d’elle votre paraphe ou vos initiales. Il est également possible de rédiger intégralement le document à votre manière. Pour l’exécution de celui-ci, il est préférable de le remettre à un notaire, à la personne de confiance qui s’occupera de vos obsèques ou encore à une association crématiste si vous souhaitez être crématisé(e). Demandez la liste dans votre région ou visitez le site de la Fédération Française de Crémation. https://cremation-ffc.fr/
130 ans de liberté ou presque
Depuis plus de 130 ans, l’article 3 de la loi du 15 novembre 1887, donne aux français la liberté d’organiser leurs obsèques comme ils le souhaitent. La loi prévoit même de punir de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende toute personne « qui donne aux funérailles un caractère contraire à la volonté du défunt ou à une décision judiciaire, volonté ou décision dont elle a connaissance », mais…
Et bien voilà, tout n’est pas permis ! Des restrictions ou interdictions se dressent, même devant les dernières volontés qu’on croyait sacrées.
Faire ou ne pas faire ?
En France, le traitement du corps du défunt est strictement limité à 3 affectations, selon la loi : Inhumation, Crémation, Don du corps. D’autres méthodes sont pratiquées en dehors de la France mais elles demeurent prohibées sur notre territoire pour des raisons d’hygiène mais aussi morales : cryogénisation (conservation à très basse température), aquamation (réduction de la dépouille en poussière), promession (lyophilisation), céroplastie (Ensemble des techniques de moulage et de sculpture de la cire), momification.
La dignité du corps, une ligne rouge
L’article 16 du Code civil établit « qu’on ne doit pas porter atteinte à la dignité ni à l’intégrité d’une personne », qu’elle soit vivante ou décédée, donc inhumée ou réduite à l’état de cendre à la suite d’une crémation. Cela implique que toute cérémonie funéraire qui ne respecterait pas cette obligation ne pourrait pas se dérouler.
Le souhait d’être inhumé ou incinéré avec la dépouille de son animal de compagnie fait partie de ces cas non conformes au principe de dignité humaine, tel que décrit dans l’article 16.
Gravé dans le marbre
Une inscription placée sur une tombe a pour fonction principale d’identifier le défunt, d’honorer sa mémoire, de traduire un message d’affection. Elle doit toujours être soumise à l’approbation du Maire en vertu de l’article R. 2223-8 du Code général des collectivités territoriales. C’est pourquoi, un monument funéraire ne pourra pas être le support d’inscriptions à caractère raciste, ou de toute autre formulation contraire à l’ordre public ou aux mœurs.
Néanmoins, la liberté dans le choix des inscriptions englobe les messages personnels, la poésie et même l’humour.
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17 juillet 2020 at 8 h 32 min