On ne peut pas accabler les personnes qui ne pensent pas à prévoir leur obsèques. C’est une question trop personnelle et intime. Mais la tâche d’organiser les funérailles incombera aux proches qui devront en assurer le financement.
L’absence toute particulière des « dernières volontés » laissent invariablement les proches dans l’indécision et l’hésitation, sources de conflits familiaux.
Avant toute chose, si les familles souhaitent s’assurer de l’existence d’un testament, elles sont invitées à consulter le FCDDV (Le Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés). On le rencontre sous le nom de fichier des testaments dont l’objet est de concentrer toutes les demandes et informations liées aux testaments réceptionnés par des Notaires.
Qui s’occupe de quoi ?
Si le défunt n’a laissé aucune directive sur ces dernières volontés, ce sont les parents proches qui se chargeront des funérailles. S’il existe toujours un droit de transmettre ses dernières volontés oralement à une personne de confiance, celles-ci pourront être remises en question car difficiles à prouver.
Outre la difficulté des choix qui se posent en ces moments douloureux, un accord devra être trouvé par les familles sur l’aspect religieux de la cérémonie, l’alternative entre crémation, inhumation ou don du corps. Autant de sujets de discorde que la rédaction des dernières volontés aurait départagé.
Un accord est introuvable
Après un décès, certaines démarches liées au corps du défunt doivent impérativement se dérouler dans des délais stricts. C’est pourquoi, en cas de persistance d’un désaccord sur l’organisation des funérailles, le Maire du lieu du décès doit en être informé afin de geler les démarches administratives.
Un juge est saisi, car lui seul est habilité à déterminer le destin des obsèques d’une personne. Il est conseillé aux familles de saisir le tribunal d’instance du lieu du décès, au plus tard 24 heures après le décès à cause du processus d’inhumation qui est limité à 6 jours.
Le parent le plus attentionné
Dans un arrêt du 18 décembre 2019, la cours de cassation rappelait que l’organisation des obsèques, en cas de conflit ou d’absence de dernières volontés, revenait au parent le plus présent aux derniers instants. Cela, même si d’autres enfants avaient plus de proximité avec le défunt. La personne désignée peut ne pas même faire partie de la famille. Elle aura été choisie pour être la mieux à même de traduire les choix du défunt.
Pour contester la décision du juge, les familles doivent s’adresser le jour même au premier président de la cour d’appel, afin qu’un nouvel arrêt soit immédiatement prononcé.