À la suite de la publication sur ce blog de notre article consacré à la cycliste Marion Sicot, « L’assurance obsèques qui fait ressusciter », Julie, une fidèle lectrice nous a envoyé un long témoignage que nous nous empressons, avec son accord, de partager avec vous. Il pourrait illustrer une phrase de Gandhi, qu’elle admire : « L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul ».
« Le poids d’avoir à demander le droit de prendre du temps pour moi »
Julie a partagé sa vie avec François pendant 32 magnifiques années nous précise-t-elle. Mais un accident de voiture les a séparés le soir du 25 janvier 2021 sur une route de campagne au retour d’un week-end chez sa sœur. Infirmière de son métier, Julie échappe à la mort mais assiste impuissante à celle de son époux. C’est dans les bras de sa sœur qu’elle pourra épancher son immense peine au cours des premiers jours. Julie peut aussi compter sur la compréhension de son chef de service qui l’assure de son soutien et l’invite à prendre au plus tôt le congé auquel elle a droit. « Cette empathie de la part de ma hiérarchie a été un soulagement en m’enlevant le poids d’avoir à demander le droit de prendre du temps pour moi », explique Julie.
« Ce sont des choses auxquelles on ne veut pas penser »
La solidarité familiale va être d’un grand secours mais Julie savait qu’elle pourrait compter dessus. En revanche, la famille va par hasard prendre connaissance d’une nouvelle troublante. En cherchant dans les papiers de François pour répondre aux demandes de l’administration, Julie va faire une découverte à laquelle elle ne s’attendait pas du tout. « Un frisson m’a parcouru dans tout le corps » se rappelle-t-elle. Dans une enveloppe à l’en-tête d’une assurance obsèques, elle découvre que son mari avait souscrit sans lui en parler, un contrat d’obsèques. « J’ai ressenti de l’incompréhension, j’étais presque furieuse, je ne savais pas quoi penser », affirme Julie qui a d’abord pensé à jeter ce contrat à la poubelle, ne voulant pas en entendre parler, comme si François l’avait trahie. Mais elle ne peut garder ce trouble pour elle et décide d’en parler à sa sœur.
C’est grâce à Catherine que Julie va accepter l’existence de ce contrat et pardonner à François son goût du secret. « Aujourd’hui je comprends mieux sa démarche, surtout lorsque je me suis aperçue qu’il en avait entamé de nouvelles pour que je sois aussi couverte. Ce sont des choses auxquelles on ne veut pas penser. Lui l’a fait sans vouloir m’alarmer sans doute. Mais s’il ne l’avait pas fait et que je n’avais pas survécu à l’accident, le poids de ce que j’aurai pu affronter avec les funérailles aurait été double pour notre entourage », ne peut s’empêcher de penser Julie avec le recul.
« Je n’avais tellement pas la tête à cela »
Notre lectrice a pris son courage à deux mains pour téléphoner à l’assurance obsèques qui se trouvait à l’autre bout de la France, dans l’Hérault. Lorsqu’elle a compris à quel point ce contrat allait être d’un soutien précieux au cours des premiers jours, semaines et même pendant la première année, alors que la douleur était encore la même qu’au premier jour, Julie a décidé de se laisser guider. « En prenant connaissance de tout ce qu’il y avait à faire, les démarches administratives, tous les organismes à prévenir, préparer les obsèques, etc, je n’avais tellement pas la tête à cela, ça a été un immense soulagement de savoir que l’assureur allait pouvoir alléger ce fardeau. Toute la famille s’est réunie, nous avons fait les choses le mieux que nous avons pu, personne n’a eu a déboursé d’argent alors que nous nous y attendions. Cela fait bizarre de le dire mais c’est une réalité. Aujourd’hui j’en parle autour de moi, pas tout le temps bien sûr, mais si le sujet se présente je raconte mon expérience, elle pourra servir à d’autres », conclue Julie dans ce long mail qu’elle nous a posté, et nous l’en remercions.