Comment le courrier d’une assurance obsèques intercepté par la mère de la jeune cycliste professionnelle Marion Sicot, a été un déclic salvateur pour aider la jeune femme à renaître. Mais revenons sur les évènements relatés dans un long entretien que la sportive a accordé à Ouest France. On y apprend que sous une double pression, dont l’une porte sur ses performances et l’autre est due au harcèlement sexuel d’une personne de son entourage professionnel, Marion Sicot va franchir la ligne rouge et commander sur internet un kit de dopage à l’EPO. Une seule prise par injection va emporter la jeune femme à l’avenir prometteur non pas jusqu’au sommet, mais en enfer. Nous sommes en juin 2019, elle a 27 ans. Sa tricherie est révélée dans la presse, son avenir semble condamné. Avouer est trop dur, un mensonge ne tient jamais longtemps, il faut surenchérir, c’est l’engrenage. D’autant qu’elle ment à ses proches, à ses amis, elle s’isole, pense au pire. À cet instant lui vient l’idée de prendre une assurance obsèques, croyant à tort que l’inévitable est pour bientôt. C’est en voyant ce courrier de l’assurance que sa mère comprend que sa fille a besoin d’elle. Marion est au fond du trou, mais cette alerte va mobiliser son entourage et l’aider à affronter la dure réalité. Elle parvient à parler, déballe tout. La justice prendra en compte la situation de harcèlement ce qui lui vaudra une suspension de 2 ans.
Voilà comment le courrier d’une assurance obsèques a permis contre toute attente à une jeune sportive tombée dans le piège du dopage de relever la tête. Marion Sicot aura bientôt fini de payer sa dette, et pourra à nouveau enfourcher son vélo en juillet prochain. On préfère la savoir sur ce genre de pente.